MAGNUM: Dance of The Black Tattoo (2020)
Par OLIVIER CARLE.
Il y a 3 ans de cela, Magnum nous avait proposé une compilation de superbes ballades intitulée « The Valley Of Tears ». En ce début 2021, le groupe de Bob Catley et Tony Clarkin remet le couvert mais avec une collection de titres beaucoup plus pêchus qu'en 2017, histoire de remettre les pendules à l'heure ! En fouillant dans les archives Tony a pioché des versions live et radio de 14 morceaux plus ou moins connus et les a remastérisées. On attaque avec le très hard «Black Skies» et le plus prog' «Freedom Day», tous deux issus de l'album « The Visitation » de 2011 mais enregistrés ici en public. On continue avec du live et « All My Bridges » de l'album « Into The Valley Of The Moonking » (2009) qui démontre une fois de plus la très grande complicité musicale entre Bob et Tony... Retour ensuite à la grande époque des Anglais avec leur incontournable « On A Storyteller's Night » de 1985 avant d'enchaîner sur le titre qui donne son nom à cet album « Dance Of A Black Tattoo » (issu de « On The 13th Day » de 2013) dans des versions live tout à fait remarquables ! « On a Christmas Day » est un titre de l'album « Rock Art » de 1994 mais le groupe l'a réenregistré en 2014 pour une version plus actuelle et plus radiophonique fort réussie ! « Born To Be King » date lui aussi du début des années 1990 et de l'album « Goodnight L.A. » et n'était disponible qu'en vinyle, bonne idée que de l'avoir mis sur cette compilation dans sa version là aussi réenregistrée en 2014 ! Idem pour « Phantom Of Paradise Circus » et « No God Or Saviour » qui étaient sortis comme titres bonus sur « Sacred Love « Divine » Lies » de 2016 et qu'on redécouvre avec grand plaisir. Autres titres issus de « Sacred Blood... », « Your Dreams Won't Die » et « Twelve Men Wise And Just » sont proposés ici sous la forme d'excellentes version live. On termine avec 3 adaptations radio de morceaux provenant des deux derniers albums studio : « Show Me Your Hands » de « Lost On The Road To Eternity » (2018) et « Not Forgiven » et « Madman Or Messiah » de « The Serpent Rings » (2020). Le visuel de l'album est comme toujours l’œuvre de Rodney Matthews et illustre à merveille la richesse de la musique de Magnum... On l'aura compris, ce nouvel opus du groupe de Birmingham s'adresse aux complétistes qui ne veulent rien rater de leurs nombreuses productions. Cela leur permettra de patienter en attendant de pouvoir enfin revoir les Britanniques sur scène même si on sait d'ores et déjà que la prochaine tournée ne passera une nouvelle fois malheureusement pas par l'hexagone !
OLIVIER CARLE
Ce groupe anglais, créé en 1978 (!) à Birmingham est un parfait exemple de longévité mais prouve également, avec la sortie de ce nouvel album que l’on peut offrir à ses fans du travail de qualité en fouillant dans ses archives. En effet les deux leaders du groupe le chanteur Bob CARTLEY et le guitariste Tony CLARCKIN (toujours en place depuis la création du groupe) ont plongé dans les archives pour en extraire 14 titres plus ou moins connus, dans des versions live ou dotées de nouveaux arrangements, ou qui n’étaient disponibles qu’en téléchargement ou en vinyle.
Trois ans après « THE VALLEY OF TEARS” qui était déjà une compilation de leurs ballades, ce nouvel opus se veut aux dires de ses leaders « une collection de chansons qui représentent le mieux le groupe ». Le son est parfait, les arrangements superbes ce qui ravira les amateurs de rock mélodique et autres fans de Marillion, Journey et Foreigner… Certes cette « compilation » semble plus réservée aux aficionados du groupe mais elle offre également une porte d’entrée de haut niveau à tous ceux qui veulent découvrir ou redécouvrir le groupe et apprécier la version de « On a storyteller’s night », morceau phare de « Dance of a story teller » qui a cartonné en 1985. Le groupe a confié la pochette à Rodney Matthews, artiste anglais de 75 ans qui leur avait déjà illustré de nombreux disques et qui a travaillé avec beaucoup de groupes tels Nazareth, Praying Mantis, Tygers of Pan Tang, Asia…
Chris MARQUIS